Le temps ne fait rien à l’affaire !
Par crainte que cet article n’engendre une élévation du taux de suicide des 16-25 ans, il est strictement réservé à un public détaché et insensible.
Toute adolescente normalement constituée est condamnée à passer par une multitude d’étapes ingrates et cruciales. Et si vous pensiez que le passage tarte aux fraises sur pointes de chantilly (charmante référence aux jolies éruptions d’acné) était le plus traumatisant, détrompez-vous! Il y a une étape encore plus délicate à passer : l’étape du trentenaire sexy et abouti.
J’ai longtemps été amoureuse de mon prof de sport et j’ai souvent rêvé qu’il me plaque bestialement contre le mur des vestiaires pour m’embrasser avec passion (et cela même malgré son côté je suis un ado attardé, tatoué façon M.Pokora et abonné aux survêtements Adidas). Et c’est sans parler de mon prof de philo: un intellectuel au physique très Docteur Mamourien qui pousserait presque à se porter volontaire pour un exposé sur l’intégrale de Spinoza, avec juste ce qu’il faut de paternalisme ( nous rêvons évidemment toutes du fessier flétri de Papa - ah ce qu’on aime les analyses freudiennes !) et juste ce qu’il faut de cheveux poivre et sel pour vous corrompre.
Alors, forcément, quand pour mon premier stage en entreprise, je me suis retrouvée au milieu d’une horde de trentenaires affamés, c’est des années de désirs refoulés que j’avais à extérioriser ! Après tout, peut être qu’avec l’âge les baudets devenaient plus dociles ? J’ai donc très courageusement décidé de me lancer à l’assaut d’un corniaud-adulte au sourire irrésistiblement blanc. Et je constatais assez rapidement qu’un décolleté un poil trop plongeant suffisait à appâter la bête (affligeant de facilité !). Il n’en fallut d’ailleurs pas beaucoup plus pour que Médor, langue pendante et queue frétillante (voyez y l'image que vous voudrez..), me mange lamentablement dans la main. Ainsi débuta donc une des idylles les plus innatendues de mon existence. Et je serais presque tombée amoureuse de ce nigaud d’âge mûr si sa fiancée n’était pas venue lui rendre une visite surprise à la sortie du travail ( ce qui n’était décidemment pas de chance pour le pseudo célibataire qu’il avait juré d’être !).
Aussi, je suis désolée pour toutes celles qui imaginaient encore que les chimpanzés se bonifiraient avec l’âge mais il semblerait que le temps ne fasse absolument rien à l’affaire. Nous sommes toutes définitivement et fâcheusement condamnées à nous farcir des troupeaux de brebis galeuses jusqu’à la fin de nos jours. Courage mesdemoiselles, la vie vaut tout de même le coup d’être vécue, ne serait-ce que pour la prochaine collection Lanvin de chez H&M...